Baguera.




Ô Baguera superbe, trop belle prisonnière

Panthère noire, dis-moi que tu ne peux penser,

Car je souffrirais trop à voir ta tête altière

Tourner vers moi des yeux de révolte animés.



A quoi donc rêves-tu en marchant dans la crasse

De cette cage ignoble où l’on t’a enfermée ?

Rêves-tu au bonheur des autres de ta race

Qui tuent dans les forêts en toute liberté ?



Hélas dans tes prunelles, il n’y a plus de haine

Il n’y a que l’ennui de longs jours sans clarté.

Je t’aimerais mieux morte, digne comme une reine.

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